Scandale d'Abou Ghraib

Lynndie England tenant un prisonnier en laisse, connu pour les gardes sous le nom de « Gus », étendu sur le sol.
Sévices d'un prisonnier, immobile sur une boîte, des fils électriques accrochés à ses mains.
Sévices subis par un prisonnier irakien à Abou Ghraib.

Le scandale d'Abou Ghraib est une affaire durant laquelle des militaires de l'armée américaine et des agents de la CIA ont été accusés de violation des droits de l'homme à l'encontre de prisonniers, entre 2003 et 2004, lors de la guerre en Irak, dans la prison d'Abou Ghraib[1]. Ces prisonniers étaient physiquement et sexuellement abusés, torturés[2],[3],[4], violés[2],[3], sodomisés[4].

Ce scandale est rendu public à l'été 2003, dans les premiers rapports d'Amnesty International faisant état de violations des droits de l'Homme à l'encontre de détenus dans les prisons irakiennes. Les premiers rapports de mauvais traitements émanent de l'ancienne prison d'Abou Ghraib, alors utilisée par les États-Unis comme centre de détention et d'interrogation pour les rebelles. Dans un article datant du , le Dr Abdel Salam Sidahmed, directeur du programme Moyen-Orient d'Amnesty International, rapporte les conditions des détenus dans la prison d'Abou Ghraib, administrée par l'armée américaine : « La célèbre prison d'Abou Ghraib, centre de torture et d'exécutions de masse au temps du règne de Saddam Hussein, reste une prison coupée du monde extérieur. Le 13 juin, des détentions à durée indéterminée sans jugement ont été rapportées. Les troupes américaines auraient exécuté un prisonnier et en auraient blessé sept autres[5]. »

Presque un mois plus tard, le , Amnesty International publie un nouvel article condamnant l'armée américaine et ses atteintes aux droits de l'homme : « d'anciens détenus rapportent à Amnesty International que les personnes détenues par les militaires de la coalition étaient enfermées dans des tentes sous une chaleur insoutenable sans eau. Ils étaient forcés à faire leurs besoins dans des tranchées et n'avaient aucun vêtement de rechange – même après deux mois de détention. […] Amnesty International est informé de mauvais traitements ou de torture par les militaires de la coalition. Leurs méthodes impliquaient des privations prolongées de sommeil, le maintien forcé dans des positions extrêmement douloureuses — accompagné de l'exposition à des musiques bruyantes et à une lumière vive[6]. »

  1. Glenn Greenwald, « Other government agencies », Salon.com (consulté le ).
  2. a et b Seymour M. Hersh, « Chain of Command », The New Yorker, (consulté le ) : « NBC News later quoted U.S. military officials as saying that the unreleased photographs showed American soldiers “severely beating an Iraqi prisoner nearly to death, having sex with a female Iraqi prisoner, and ‘acting inappropriately with a dead body.’ The officials said there also was a videotape, apparently shot by U.S. personnel, showing Iraqi guards raping young boys.” ».
  3. a et b Mark Benjamin, « Taguba denies he's seen abuse photos suppressed by Obama: The general told a U.K. paper about images he saw investigating Abu Ghraib – not photos Obama wants kept secret. », Salon.com, (version du sur Internet Archive) : « The paper quoted Taguba as saying, "These pictures show torture, abuse, rape and every indecency." [...] The actual quote in the Telegraph was accurate, Taguba said – but he was referring to the hundreds of images he reviewed as an investigator of the abuse at Abu Ghraib prison in Iraq ».
  4. a et b Seymour Myron Hersh, « The general's report: how Antonio Taguba, who investigated the Abu Ghraib scandal, became one of its casualties. », The New Yorker, (consulté le ) : « Taguba said that he saw "a video of a male American soldier in uniform sodomizing a female detainee". ».
  5. « Iraq: Human rights must be foundation for rebuilding »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur amnesty.org, Amnesty International, (consulté le ).
  6. « Iraq: Continuing failure to uphold human rights »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur amnesty.org, Amnesty International, (consulté le )

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